Heróis Nacionais 12

12 Comments

Juventude em Marcha


    Porque existem há 24 anos.
    Porque criaram uma identidade própria e inconfundível.
    Porque não são nem da Praia nem do Mindelo.
    Porque levam multidões aos palcos de Cabo Verde.
    Porque levam Cabo Verde às multidões crioulas na diáspora.
    Porque tem o César Lélis a interpretar.
    Porque tem o Jorge Martins a escrever.
    Porque tudo e mais alguma coisa.

    Aplausos!


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12 comentários:

Fonseca Soares disse...

Aplausos!
Parabéns Juventude em Marcha!!!
E Viva o Teatro!!!
Juventude em Marcha, um nome que marca a história recente do Teatro Nacional.
Tchá

Unknown disse...

Bem, considerando que começaram esta aventura há 24 anos (!), falar de «recente» não é para todos... Não é, Tchá?! hehe

Carmen disse...

Porque são de facto fenomenais.
Porque são uns amigos bestiais.
Porque são de Santo Antão, a minha segunda terra.
Porque passamos muitos momentos divertidos.
Um forte abraço para todos desta amiga "brancreoula", que embora aqui por Lisboa, tem coração aí no Poto Novo.

Unknown disse...

Exactamente, Carmen. Esses teus «porques» cabem muito bem no meu «porque tudo e mais alguma coisa». Abr.

Anónimo disse...

Porque são Criadores. Não me canso de ver os seus "FILMES" umas 6 vezes ao ano a mesma coisa, todos os anos e de cada vez aprecio uma coisa, um gesto, um act do actor.
Louvo estes rapazes e ao João que sempre em cima das coisas boas para nos lembrar a todos.
Bem hajas rapaz. Um blg abrç KB

Carlos Parreira disse...

Poderia escrever o melhor texto a elogiando o Juventude em Marcha, mas, isto seria tão pequeno comparado com a grandeza e qualidade teatral do Juventude em Marcha.
Por isso, apenas parabéns e muito obrigado pela originalidade, criatividade e qualidade teatral!!! Espero que esta tão grande longevidade se prolongue por muitos mais anos.

Abraç a tds

Anónimo disse...

Juventude em Marcha...porque sim, e mai nada!!

Aplausos!!

Unknown disse...

KB, continuo a achar que uma das coisas que nos faz maiores, é reconhecer a grandeza dos outros. E não custa nada, não é? Abr.

Odair, isso mesmo. Que venham mais 24 anos.

Sisi, mai nada prope!

Benvindo Chantre Neves disse...

Acabara de escrever algo sobre o Juventude em Marcha e saltei neste blog. Numa breve vista de olhos dou com este post sobre o grupo. Se o tivesse visto antes, João, teria "roubado" a foto (hahaha)

Realmente o grupo merece o nosso reconhecimento. Afinal, parafraseando Zeca di Nha Reinalda "24 anu ca ê 24 dia"

Unknown disse...

Pois, Benvindo. Falta dizer que a fotografia é da última peça do grupo, e o seu autor é Anselmo Fortes. E 24 anos não sao 24 dias. Nem de perto nem de longe! Abr

Anónimo disse...

« Le destin cruel

Il n’y a rien de plus agréable un après-midi ensoleillé de mai que de se retrouver tout d’un coup plongé au cœur de Mindelo, de Ribeira Grande ou d’un quelconque autre recoin du Cap-Vert, au milieu des fala kriolu (parlers créoles), des tenues de mauvais goût, des abraços (embrassades) de courtoisie et de conquista (drague), et de se sentir pénétré d’un réconfort imprévu, aussi loin du creuset originel. Plus authentiques les unes que les autres, les jeunes femmes, déjà bien mûres, ont revêtu leurs parures estivales, couleurs éclatantes, dos-nus tropicaux, boucles ruisselantes de vaseline, bijoux de pacotille et d’or portugais, et attendent, émoustillées comme à un premier bal, la représentation de la célèbre troupe capverdienne Juventude em marcha, et secrètement le prince charmant qui a désenchanté leur innocence. Les hommes, fidèles à eux-mêmes, ont également revêtu leurs parures de circonstance. Un grand mec à ma gauche, les indispensables gadgets de communication et de séduction autour du cou, une sacoche en bandoulière et l’œil scrutateur, arbore la tenue patriotique du tifosi créole : le maillot jaune de l’équipe nationale du Brésil, un bermuda coupé dans le drapeau MPD du Cap-Vert et en guise de couvre-chef une casquette assortie au bermuda qui affiche sa préférence de fidj d’terra (enfant du pays). Il est bien entendu que tout ce monde est venu voir la nouvelle pièce Destino cruel, inédite en France, qui figure avec pittoresque la vie des gens de l’île montagneuse de Santo Antão. Mais c’est bien moins la découverte d’un théâtre original, qui motive cette sortie printanière du Jour des Travailleurs que l’impatience et l’excitation de se retrouver, de se montrer et à nouveau de se quitter. Une musique désormais assourdissante annonce peut-être le début de la représentation. Il est 18 heures tapantes, et toujours rien… L’heure annoncée, 17h, inclut comme à l’accoutumée un entracte de mise en bouche, les tours d’échauffement des piliers de bar et les regards panoramiques des émotions à fleur de peau. La musique, sortie de je ne sais quelle table de mixage, nous martèle les tympans pour bien nous mettre dans l’ambiance d’une fête capverdienne. Coincée entre le périphérique Nord et les Quatre chemins, la salle de restaurant reconvertie accueille sans discrimination les soirées dansantes à hauts risques comme les matinées « cultureuses » et, en l’occurrence, la nouvelle création importée sans détour du terroir natal. Deux types s’activent sur la droite à monter une rampe de spots lumineux qui servira au DJ de fin de soirée. Les lumières sont hésitantes, elles n’ont pas encore reçu les trois coups de départ. Un brouhaha encore contenu évince le bruit musical qui semble s’être définitivement tu. Du moins jusqu’au prochain entracte ! Les plus jeunes s’impatientent. Et non, fausse joie, la première partie s’annonce braillarde avec l’intrusion brutale d’un chanteur de funana-zouk dont se délecte cette plèbe cap-verdienne aguerrie au mélange des genres. Le chanteur seul sur l’estrade présente en play-back son nouvel album. Inaudible sa voix supporte mal les beats agressifs de la boîte à rythme qui se substitue aux orchestres d’antan. Pas besoin de comprendre les paroles, toujours les mêmes qui meublent les sons artificiels et dilués à saturation, et rassurent le cœur des soubrettes et des gigolos de service, en mal d’ailleurs. La pièce commence tout de court, les humeurs se délayent dans l’atmosphère familière et laissent transpirer les lointains souvenirs de leur autre monde. L’inconfort du lieu accentue le décalage et le jeu des comédiens aussi vrai et irréel que cet interlude dérobé à la routine de l’immigration. Le contraste augmente l’acuité et la solennité dérisoire de cet événement maladroitement divulgué auprès de la communauté, ajoutant singularité à l’improbabilité de cette prestation où l’improvisation des moyens rend encore plus savoureux et rare ce moment libéré des carcans. La petite centaine d’âmes présentes se laisse volontiers prendre au jeu d’une histoire d’amour impossible entre Filomena, une fille de bonne famille, et Gabriel, un va-nu-pieds, que le déterminisme insulaire oppose. Point besoin de feindre un autre théâtre que celui de leur existence où tout est jeu des apparences, des mots, des sentiments, de la mort. Un jeu à outrance et à contre temps qui reste néanmoins dans le ton juste des pulsions insulaires. L’authenticité des dialogues, la drôlerie de l’intrigue et la grivoiserie du ton rapportent des impressions déjà vécues auxquelles s’identifient naturellement ces réfugiés économiques, habitués des séances bruyantes de cinéma. La participation spontanée va de soi et complète la scène. Le spectacle s’installe en chacun des larmes au rire et conjure au final grâce au tambour festif de la Saint Jean la comédie tragique du peuple capverdien, là-bas et ici. A ce meeting bon enfant fait écho celui de la candidate aux Présidentielles de 2007, un clin d’œil en apostrophe de deux instants décalés où se fondent les vies françaises et capverdiennes. A la tombée du soir s’achève la parenthèse théâtrale, l’Espace de La Villette se vide rapidement en réclamant son reste. Les habituels attardés s’en retournent au bercail l’esprit consolé de leur cruel destin…

Espace de La Villette, Aubervilliers 1er mai 2007 »

Unknown disse...

Que belo texto! Fonix...